9 mai – le gouvernement doit entendre d’urgence l’opposition exprimée contre le projet de loi Fonction publique
Le SNFOLC se félicite de l’importante mobilisation des fonctionnaires et agents de la Fonction publique ce 9 mai. Nous étions plus de 3 000 à Lille, et plus de 200 000 en France pour alerter d’urgence les usagers et le gouvernement sur la nécessité d’entendre l’expression syndicale et d’ouvrir, contrairement à ce qu’a annoncé le secrétaire d’État le lendemain de la mobilisation une véritable négociation.
A ce sujet, FO constate que le gouvernement n’a même pas pris la peine d’inviter les organisations syndicales qui avaient déposé un préavis de grève à une négociation, comme le dispose pourtant à la législation.
Le secrétaire général de la Confédération, aux côtés des syndicats FO en tête de la manifestation à Paris, a déploré que le secrétaire d’Etat ne retienne de sa mission que la dimension « comptes publics », assimilant ce matin le déficit public (70 milliards d’euros) à la Fonction publique pour justifier la nécessité de nouvelles économies, oubliant les 140 milliards d’aides publiques aux entreprises, dont les 40 milliards que représente le CICE cette année !
FO note qu’à peine après que le Président de la République ait indiqué être prêt à abandonner l’objectif de suppression de 120 000 emplois, le gouvernement maintient cet objectif, le ministre du budget ayant lui-même considéré que l’objectif était tenable. Comment dans ces conditions répondre aux besoins de services publics de proximité ?
Une fois encore, pour FO, il faut cesser de réduire la Fonction publique et le service public à une dépense et le statut général à une contrainte de gestion.
Le Statut général porte droits et obligations des fonctionnaires et garantit, à ce titre, la neutralité et la continuité du Service public, donc l’égalité de traitement et l’intérêt général.
Le Service public est de ce fait un maillon indispensable à l’égalité républicaine et à la justice sociale sur l’ensemble du territoire.
C’est pourquoi FO dénonce l’instauration des « contrats de projet » et des ruptures conventionnelles d’emplois comme une privatisation rampante des services publics, et la réduction des compétences des CAP comme un abandon des personnels aux décisions unilatérales de l’administration pour tous les aspects de leur carrière : mutation, avancement d’échelon…
FO appelle le gouvernement à entendre l’opposition exprimée contre le projet de loi.
Le 9 mai 2019
La loi de « transformation » de la Fonction Publique expliquée en vidéo :
- le recours aux contrats contre le statut et l’intérêt général :
- suppression des CAP contre l’équité de traitement et l’indépendance des agents :
- suppression des CHSCT contre la santé au travail :