Pour un printemps social 2018
Le 22 mars il y a eu une grève massive des fonctionnaires pour la défense des services publics mais il y a aussi :
- Les personnels des hôpitaux en lutte pour garantir l’accès aux soins en quantité et en qualité contre la logique financière qui fait des patients des « clients » et de notre santé une marchandise comme les autres.
https://www.force-ouvriere.fr/hopital-public-1-200-medecins-tirent-la-sonnette-d-alarme - Les personnels des maisons de retraite (Ehpad) en grève pour pouvoir s’occuper dignement de nos aînés, pour que la vieillesse ne soit pas le nouvel « or blanc » des spéculateurs.
https://www.force-ouvriere.fr/ehpad-nouvelle-mobilisation-le-15-mars - Les étudiants révoltés contre l’abandon de l’ambition universelle de l’enseignement supérieur public (réforme du lycée, sélection à l’université), jeunes citoyens en devenir pris pour cibles du dénigrement et d’intimidations violentes.
https://www.force-ouvriere.fr/fo-demande-le-retrait-du-plan-etudiants-du-gouvernement - Les retraités défilant pour des pensions reconnaissant leur vie de labeur (pensions non revalorisées et durement ponctionnées par la hausse de la CSG.)
https://www.force-ouvriere.fr/videos-mobilisation-des-retraites-paroles-de-manifestants - Les salariés de la grande distribution (Pimkie, Carrefour…) , de l’industrie (SFR, Ford…) ou du transport aérien (Air France, Ryanair) luttant pour de meilleures conditions de travail, une juste répartition des profits et la préservation de leur outil de travail.
https://www.force-ouvriere.fr/la-fgta-fo-appelle-a-la-responsabilite-de-toutes-les-parties - Les éboueurs à la conquête d’un statut prenant en compte la pénibilité et l’intérêt général de leur métier par la création d’un service public national. Les postiers, les gaziers, les électriciens mobilisés contre les effets de la privatisation d’ex-entreprises publiques (d’abord transformées en sociétés anonymes à capitaux publics) et pour la reconquête d’un service public d’intérêt général. Les avocats organisant des journées « justice morte » pour défendre les droits des citoyens.
- Les journalistes en butte aux violences sociales et à la répression syndicale.
https://www.force-ouvriere.fr/france-tv-fo-appelle-a-la-greve-contre-le-licenciement-d-un - Les acteurs du logement social en campagne pour dénoncer les dangers de la loi de finance 2018 (baisse des APL, privatisation du parc)
Et comme emblème ou point de ralliement, bien sûr, la bataille des cheminots contre la privatisation du rail !
http://www.fo-cheminots.fr/archives/2369
Aux yeux du gouvernement, tous les salariés seraient-ils des « privilégiés » ? Les services publics seraient-ils des « privilèges » ? Mais dans quel intérêt la « révolution » annoncée dans un livre programmatique par l’actuel président de la république devrait-elle abolir ces « privilèges » et mettre à mal ces « privilégiés »? S’agit-il de mettre à sac le pacte social et républicain au nom des traités européens écrits sur l’autel de l’austérité pour le seul bénéfice de quelques « premiers de cordée » ? Le dénominateur commun à toutes ces luttes existent : c’est l’opposition à la politique néo-thatchérienne en marche pour fouler au pied les principes de notre modèle social et écraser les bourgeons de la contestation. Tous les arbres, toutes les plantes ne fleurissent pas le même jour, mais n’en annoncent pas moins le printemps. Le printemps social 2018 est là. Enraciné dans le fatalisme, le repli, la complaisance, la peur ou le mal être, il porte l’espoir de ceux qui relèvent la tête, retroussent leurs manches et prennent la parole. Il ne nous reste qu’à prendre confiance en réveillant les consciences. Les acquis sociaux sont des fruits d’une seule nature : celle de nos luttes !